Simon Johnson, professeur au Sloan School of Management du Massussuchets Institute of Technology (MIT) et ancien économiste en chef du Fonds Monétaire International (FMI) signe un article plutôt incendiaire dans l’édition de mai 2009 du Atlantic Monthly où il qualifie le bailout du secteur financier de coup d’état tranquille du complexe politico-financier américain.
Johnson voit une similiarité entre la crise financière américaine et celles qui amènent régulièrement des pays aux économies émergentes à solliciter l’aide de dernier recours du FMI. Il compare les capitaines de la finance américaine aux croonies des républiques de bananes qui, tôt au tard, finissent toujours par faire éponger leurs déboires par le trésor public. Son expérience au FMI lui indique que la seule manière d’implanter les réformes nécessaires dans les pays en difficulté économique est de les forcer à se débarasser de leur oligarchie financière.
Il faudra sans aucun doute attendre que le dollar américain s’écroule complètement avant de voir arriver un tel Day of Reckoning !
The Atlantic Monthly: The Quiet Coup
mardi 23 juin 2009
vendredi 19 juin 2009
Vers un retour au Gold Standard?
La détoriation du bilan de la Federal Reserve depuis septembre 2008 suscite la crainte que les graines de la prochaine crise économique soient déjà semées. Cette crise résulterait d'une perte de confiance massive dans la valeur du dollar américain qui sert de médium d'échange entre les banques centrales depuis l'abandon définitif, en 1971, des taux de changes fixes basés sur l'étalon or.
La crise financière actuelle remet ainsi à l'agenda un sujet considéré tabou: le retour à la discipline fiscale et monétaire qu'impose la stricte adhésion au Gold Standard. Comme très peu d'économistes défendent présentement cette idée, les nombreux écrits de Murray N. Rothbard, décédé en 1995, sont actuellement en vogue chez les jeunes américains qui se demandent, à juste titre, comment, en plus des déficits engendrés par la crise actuelle, ils parviendront à payer les 100 trillions en programmes sociaux que leurs parents se sont promis en leur nom.
Rothbard fut un des maîtres à penser du mouvement libertarien et longtemps considéré comme un extrémiste, sinon carrément un crackpot. En bref, Rothbard prône l’abolition du fractional reserve banking - qui permet aux banques de garder en réserve moins que l'argent que les déposants leurs ont confié et d'en prêter sans leur autorisation la plus grande partie. Selon lui, ce système bancaire actuel n’est rien de moins que de la fraude. D’ailleurs, il est intéressant de savoir que des banquiers pratiquant le fractional reserve furent à 3 reprises condamnés pour fraude en Angleterre au XIXe siècle et que c’est finalement le House of Lords qui le légalisa. Cependant, ce système est intrinsèquement intenable et les crises financières successives qui en découlèrent amenèrent la création des banques centrales - la nationalisation de l'argent - menant inévitablement à l'abandon "temporaire" du gold standard en 1933, puis définitif en 1971. Les bulles économiques qui ont suivi depuis ne sont que des sous-bulles de la super-bulle du fiat money qui risque bien d'être à la prochaine éclater.
L'abolition du fractional reserve banking rendrait les banques centrales inutiles et, dans un marché de l'argent libre, l'or s'imposerait probablement comme médium d'échange, tout comme l'acier s'est imposé pour la construction de ponts.
Le texte de la première partie du livre de Rothbard "What Has Goverment Done to Our Money?" se trouve ici:
What has Government Done to Our Money?
La crise financière actuelle remet ainsi à l'agenda un sujet considéré tabou: le retour à la discipline fiscale et monétaire qu'impose la stricte adhésion au Gold Standard. Comme très peu d'économistes défendent présentement cette idée, les nombreux écrits de Murray N. Rothbard, décédé en 1995, sont actuellement en vogue chez les jeunes américains qui se demandent, à juste titre, comment, en plus des déficits engendrés par la crise actuelle, ils parviendront à payer les 100 trillions en programmes sociaux que leurs parents se sont promis en leur nom.
Rothbard fut un des maîtres à penser du mouvement libertarien et longtemps considéré comme un extrémiste, sinon carrément un crackpot. En bref, Rothbard prône l’abolition du fractional reserve banking - qui permet aux banques de garder en réserve moins que l'argent que les déposants leurs ont confié et d'en prêter sans leur autorisation la plus grande partie. Selon lui, ce système bancaire actuel n’est rien de moins que de la fraude. D’ailleurs, il est intéressant de savoir que des banquiers pratiquant le fractional reserve furent à 3 reprises condamnés pour fraude en Angleterre au XIXe siècle et que c’est finalement le House of Lords qui le légalisa. Cependant, ce système est intrinsèquement intenable et les crises financières successives qui en découlèrent amenèrent la création des banques centrales - la nationalisation de l'argent - menant inévitablement à l'abandon "temporaire" du gold standard en 1933, puis définitif en 1971. Les bulles économiques qui ont suivi depuis ne sont que des sous-bulles de la super-bulle du fiat money qui risque bien d'être à la prochaine éclater.
L'abolition du fractional reserve banking rendrait les banques centrales inutiles et, dans un marché de l'argent libre, l'or s'imposerait probablement comme médium d'échange, tout comme l'acier s'est imposé pour la construction de ponts.
Le texte de la première partie du livre de Rothbard "What Has Goverment Done to Our Money?" se trouve ici:
What has Government Done to Our Money?
jeudi 18 juin 2009
Dans les coulisses du 15 septembre 2008
PBS a diffusé le 17 juin un excellent reportage de la série Frontline sur les dessous de l'acquisition de Merrill Lynch par Bank of America, orchestrée par le Secrétaire au Trésor Henry "Hank" Paulson au cours du fatidique week-end des 13 et 14 septembre 2008. Paulson était décidé à laisser Leahman Brothers faire faillite le lundi suivant mais croyait que l'acquisition de Merrill Lynch aurait pour effet de mitiger la réaction des marchés à cette faillite.
La réaction des marchés fut toutefois si désastreuse que, dès jeudi le 18, Paulson du littéralement se mettre à genoux dans le bureau de Nancy Pelosi, présidente de la Chambre des Représentants, implorant les législateurs de débloquer 800 milliards avant l'ouverture des marchés du lundi suivant afin d'empêcher le système financier de s'écrouler complètement.
Frontline: Breaking The Bank
Un autre épisode de la série Frontline présente une excellente chronique de la crise financière:
Fontline: Inside The Meltdown
La réaction des marchés fut toutefois si désastreuse que, dès jeudi le 18, Paulson du littéralement se mettre à genoux dans le bureau de Nancy Pelosi, présidente de la Chambre des Représentants, implorant les législateurs de débloquer 800 milliards avant l'ouverture des marchés du lundi suivant afin d'empêcher le système financier de s'écrouler complètement.
Frontline: Breaking The Bank
Un autre épisode de la série Frontline présente une excellente chronique de la crise financière:
Fontline: Inside The Meltdown
Publication du Livre Blanc sur la réforme de la règlementation financière
L’administration américaine a publié le 17 juin 2009 un Livre Blanc sur la réforme de la règlementation financière. Trois mesures s’adressent directement aux causes de la crise des PCAA :
- Titrisation de créances
Les originateurs – ceux qui acceptent une créance et qui la revendent par la suite – devront conserver un intérêt économique dans la performance subséquente du prêt. Ceci devrait décourager l'acceptation et la revente de prêts indument risqués. - Surveillance des agences de notation
La Securities and Exchange Commission (SEC) aura le pouvoir d’exiger des agences de notation qu’elles dévoilent leurs politiques et méthodes, particulièrement en matière de conflits d’intérêt. L’utilisation des cotes de crédit comme critère de décision réglementaire sera réduite "autant que possible". - Réglementation du marché des Credit Default Swaps
La SEC aura l’autorité de règlementer le marché des Credit Default Swaps. Tout contrat d'assurance-crédit sera considéré réglementable.
Alan Grayson: maître de l'interrogatoire!
Alan Grayson, membre du comité de la Chambre des Représentants sur les services financiers, interroge Elizabeth Coleman, Inspectrice générale de la Federal Reserve. La faiblesse du témoignage laisse songeur sur la qualité du personnel de la Fed. Elle donne des arguments à ceux qui pensent que la crise financière est, avant toute chose, le fait de l'incompétence des autorités réglementaires et, sourtout, que la Fed est en train de jeter les bases de la prochaine crise: celle du système monétaire mondial lui-même.
Témoignage d'Elizabeth Coleman
Témoignage d'Elizabeth Coleman
Alan Grayson fait ici passer un mauvais 2 minutes et 25 secondes - ce qui a du lui sembler comme un quart d'heure - à Edward Liddy, le CEO d'AIG.
Enfin, Alan Grayson interroge des témoins au sujet des règles de mark-to-market. M. Herz, Président du conseil du Federal Accounting Standards Board admet que les institutions qui demandent d'être exemptées de ces règles sont habituellement celles qui déclarent faillite 15 jours plus tard.
Libellés :
AIG,
Alan Grayson,
Elizabeth Coleman
mardi 2 juin 2009
Hypothèques subprime - California style
Le rêve américain et les hypothèques subprime: un phénomène social:
Foreclosure Alley - SoCal Connected
Foreclosure Alley - SoCal Connected
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